une approche naturopathique des troubles de la mémoire


Cette patiente de 62 ans me consulte car elle souffre de troubles de la mémoire de plus en plus importants, qui ont commencé il y a quelques années si elle s’en rappelle bien !

En naturopathie vitaliste je vais rechercher avec elle « la cause de la cause de la cause », solliciter et stimuler sa force vitale pour soutenir l’auto-guérison, détoxiner, revitaliser, en prenant en compte sa personne dans son intégralité.

Cette démarche demande donc d’abord de ma part une écoute empathique, une observation fine en état de totale disponibilité : la morphologie, les traits du visage, le regard, les mains, la façon de se raconter avec le choix des mots, le phrasé, les silences, les sourires et les soupirs, le tempérament, la vitalité, … bien sûr aussi l’écoute des antécédents familiaux, des autres troubles de santé, de la description de ces pertes de mémoire et des émotions associées : comment elles surviennent, faits récents, faits anciens, très anciens, …
 
Un temps de silence, j’en profite pour poser quelques questions : alimentation, sommeil, exercice physique, éliminations, …

Voilà, la personne a tout dit, ou presque, elle n’avait pas réalisé qu’elle avait tant à dire, il y a sûrement belle lurette qu'elle n'a pas parlé d’elle aussi longtemps, à une inconnue en plus !

Par quoi commencer ?
Chacun de nous a son propre chemin de guérison, c’est le chemin inverse de celui de la maladie, alors j’ai besoin de débobiner, détricoter, comprendre, pour entreprendre les réparations.
Pour cette personne, un terrain oxydé et saturé en cristaux, résultat d’une alimentation trop riche en protéines d’origine animale, en légumineuses et en produits raffinés et industriels, mais aussi d’un stress quasi-permanent, d’un bavardage mental incessant, qui bloquent les fonctions d’assimilation, de digestion, de distribution, de réparation. Un terrain cristallisé dans la tête, les articulations, les artères.
Un peu d’exercice physique à travers de longues promenades et du jardinage parfois intensif, mais tout de même un corps qui ne bouge pas assez pour compenser.

Un corps qui parfois a juste envie, tout à coup sans prévenir, d’être là juste présent mais pas pensant, calculant, intelligent, intéressant, …
Rien de tout ça, juste un corps présent avec assez de silence pour entendre.

Bon d’accord, je commence à apercevoir le chemin, mais qu’y a-t-il à entendre ?

Un jour, la sensation d’être physiquement immobilisée, pétrifiée, comme dans un film qui passe au ralenti, à un certain moment de sa vie, il y a longtemps.
Après, tout continue bien sûr mais c’est comme dans du coton, un film sans le son, parfois même sans les images.
Il est si bon de revenir dans la sécurité de ce corps avant le choc, de débrancher les souvenirs pour bouger librement, de sortir de cette prison minérale qu’est devenu le corps physique.

Repartons de ce corps et de son besoin de libération.
Chassons les aliments qui l’entoxinent et gagnons du terrain sur les cristaux. Faisons bouger, suer, respirer, tremper dans l’eau chaude, ce corps qui n’en peut plus d’être bloqué. Laissons-le se lâcher dans le plaisir de la sieste, de l’insouciance, du bon sommeil qui répare.

Observons le retour de la souplesse, physique bien sûr, mais pas que !

Laissons faire la naturempathie.

D’ici un mois nous ferons le point, je vous dirai.